Vendredi 10 Septange 640Elle regardait la brume sortir de ses narines. Elle en soupira encore plus bruyamment.
Quand elle pense qu’il y a de ça quelques heures, elle était au chaud, dans ses rêves… et là, elle gelait à nouveau sur place.
Malgré qu’elle faisait un long pèlerinage dans l’Ombre,
elle avait vu et senti Moug qui tentait de la réveiller en la secouant comme un palmier dont elle en aurait voulu faire tomber les noix de coco.
« Vite Nymphe ! Nymphe ! Il faut que tu y ailles ! »
Elle détestait ces réveils brutaux… la tête dans le brouillard, les yeux dans le vague, mécaniquement,
elle enfila à nouveau ses bottes, ses moufles et son bonnet… et elle sortit de l’Ombre.
Elle allait passer par le Château pour saluer ses Compagnons qui lui manquait.
Etrangement et elle ne sait comment, un polochon et Cerberus, sa Dragodinde, l’attendaient devant le Château d’Amakna.
Moug…(pour que ça aille plus vite certainement) lui avait préparé quelques bricoles et autres.
De ce fait, elle avait préféré partir immédiatement et ne pas déranger le sommeil des Esprits, de la Brume et des BelAirois.
Et voilà… c’est ainsi qu’elle se retrouvait à nouveau coincée, bien plus éloignée de la Bourgade que la dernière fois…
Elle sortit un grimoire de poche.
«En ce jour de Septange, soit quelques mois après ma première expédition sur l’île Maudite, je suis à nouveau revenue…
J’ai enfin trouvé le moyen de franchir le col rocheux. La quête pour la vérité continue.
Je n’ai pas emmené Menthos avec moi cette fois-ci, Dragodinde résistante au froid certes, mais incapable de gravir les roches brulantes.
Durant ces derniers mois, j’ai donc entrainé une Dragodinde, Cerberus, à ce type d’ascension.
Prête et parée, il était temps d’y aller.
Je suis de nouveau (pour pas changer) coincée sur cette maudite île, où le blizzard n’a de cesse de siffler dans les oreilles à vous les rendre violettes.
Je vous joins à ce parchemin, les photos que j’ai réussi à prendre sur cette autre partie de l’île, en espérant que je reviendrais cette fois-ci.
Les Sadidas n’ont toujours pas l’air de souffrir de ce climat givrant.
Nota : La légende est fausse : Non les petits lutins verts ne font pas le boulot à votre place.» « Journal de Bord de Nymphe » - Chapitre IIEn arrivant sur la
Bourgade de Frigost, une étrange créature a élu domicile à coté de la Porte de Téléportation vers les continents d’Amakna.
Il se fait appeler
Maho Givrefoux et me fait une bien étrange proposition !
Je n’allais pas refuser la facilité, ça épargnera les papattes de ma Dragodinde !
Nous arrivons donc là où vis Monsieur Maho Givrefoux.
Avant de commencer à découvrir ces plaines, je sors à nouveau ma carte du Monde des Douze.
Oh tiens ! Des régions sont apparues !
Rendons-nous grâce à l’aide de
L’Agent de la Compagnie Asfog et Fils là où la première partie de mon enquête fut interrompue.
Franchement, traverser l’Ile de Frigost en transporteur Mongolfier… je déconseille….
Me voici arriver, dans un lieu qui me convient mieux.
Le froid se fait moins handicapant, l’air est limite réchauffant. Les contrées du
Berceau d’Alma.
Terre craquelante dont la lave est prête à jaillir.
Environnement qui ne donne pas envie de faire un pique-nique (quoique pour cuire les aliments, l’endroit est idéal).
Je sors ma carte du Monde des Douze.
Si je veux atteindre
L’Epave du Grolandais Violent, il me faudra traverser tout le
Berceau d’Alma, en remontant vers le Nord.
Cerberus court à son aise sur ses terres bouillantes. Cela ne devrait pas être bien long.
Ces terres desséchées sont arpentés par des
Harpirate,
Vigie pirate,
Fantimonier,
Fantomat,
Fantomalamère, et
Fancrôme que je tente pour le moment d’éviter.
Je tiens à arriver entière jusqu’à l’épave.
Mais pourquoi autant de fantômes de pirates ?
C’est en arrivant à destination, que j’eus la réponse à ma réponse.
Fantômahawk attend ceux qui voudraient le venger du
Grolandais Violent.
Je savais que je ne pourrais le venger mais je me suis sacrifiée pour vous présenter quelques habitants de ces terres, qui n’ont pas hésité à sourire devant l’objectif !
Après cet entretien, j’ai de nouveau analysé ma carte,
il me fallait à présent traverser
Les Larmes d’Ouronigride pour atteindre
l’Hypogée de l’Obsydiantre.Pas une minute à perdre ! J’ai hâte d’y être !
Avec Cerberus et ces plaines totalement déneigées, rien de plus facile.
Bon j’avoue mettre toutefois trompée.
Entre se faire discrète et passer entre les
Solfatarés, les
Crapeurs, les
Atomystiques et les
Fumrirolles se fondant limite dans le décor n’est pas chose aisée.
Après plusieurs et interminables minutes sur ma Dragodinde déjà essoufflée à slalomer dans tous sens,
nous sommes enfin arrivées à notre destination !
C’est devant l’entrée de
l’Hypogée de l’Obsidiantre que nous pouvons discuter un brin avec
Lave Azza.
Il me parle de brochettes grillées alors que mon estomac se trouve dans mes talons…
En échange d’une clé (que j’ai trouvé sur un cadavre dehors mais ne pas le dire), il me laisse entrer dans ce lieu qui a l’air si terrifiant.
Personnellement, l’ambiance intérieure me convient ainsi que la température.
Par contre Cerberus transpire un peu.
Je trouve enfin quelques spécimens fantomatiques à figer dans l’objectif.
Mais ils ne sont pas fort sympathiques et ont tenté de m’enlever l’envie de revenir.
Pas facile de combattre seule quand on vous enlève tout moyen de partir en courant ou de taper de loin…
Il me fallut un certain temps pour me remettre de ces violents coups et surtout,
remettre en état ma carte qui commençait plus à ressembler à un tissu de roissingue qu’à un parchemin…
Pour me rendre à la
Taverne du Givrefoux, il fallait que je traverse la
Crevasse de Perge…
Compliqué car ces monstres ne sont pas sociables pour un kama et surtout, repartir dans le froid et le gel de Frigost…
C’est en serrant les dents, en évitant de me frotter aux
Soryo givrefoux,
Maho givrefoux,
Yokaï givrefoux ou encore aux
Yomi Givrefoux, que j’ai pu visiter les terres de la
Crevasse PergeEn regardant ces quelques images, on se demande qui a bien pu monter tous ces bonhommes de givre…
Il faut être givré…
Si vous êtes chanceux, vous aurez l’occassion de rencontrer le légendaire
Yech’ti.
D’ailleurs j’ai saisi le sacrifice d’un pauvre Sram pour l’immortaliser dans la boîte à clichés.
Nous rencontrons
Gilvrihaltès devant l’entrée de la
Taverne des Givrefoux. Un Roi ? Hum…
Avant d’atteindre ce fameux Roi, il faut traverser un dédale de couloirs de gel.
Ah ! Flûte ! Il a des gardes du corps !
Et ils sont super bien entrainés les Renards !
Et me voilà, à nouveau bloquée derrière ce mur de roches glacées.
Cerberus n’est pas entrainé à grimper les roches de givre…
De plus ses papattes commençent à prendre la même couleur que le bout de mon nez… bleu…
Je sors ma carte avec difficulté. Cerberus éternue.
Le Village Enseveli, traverser
la Forêt Pétrifiée pour atteindre
l’Antre du Korriandre,
Parcourir
les Crocs de verre pour arriver aux
Cavernes du Kolosso,
Franchir le
Mont Torrideau pour enfin voir la
Ruche du Glourson et ensuite ?
Ensuite ! Mystère !
Le Comte Harebourg !
Passionnant ! Palpitant !
Je me rapproche du but.
Si proche et si loin à la fois.
Il me faut trouver comment franchir cet obstacle.
Il me faut savoir…
Le vent siffle de plus en plus.
Il faut que je me trouve un abri.
Je repars en direction de la bourgade, la route sera longue.
Nymphe, en direct de Frigost.»
Elle essuya son nez qui coule.
Elle fourra le petit grimoire de poche et les quelques clichés dans un rouleau de cuir qu’elle scella avec de la « bip censured".
C’est autour du cou de Bworky qu’elle accrocha son bien et lui confia la tâche de ramener ce rouleau au Château d’Amakna, auprès des Esprits.
Il était bête mais il était robuste.
« Esprit de l’Ombre veille sur nous. Dofumen »
Un tiraillement lui assaillit l’estomac.
Pour la première fois depuis son départ, elle ouvrit son polochon pour se restaurer….
Elle soupira…
Des bonbons…. Et du Lailait tout congelé…
A défaut de passer ses nerfs sur les bêtes habitants les environs (bah oui faut être lucide, elle tenait à la vie… quoiqu’il lui en restait plus beaucoup), elle suça un bonbon.
C’est sur le même chemin qu’elle venait de parcourir qu’elle repartit.
« Je reviendrais ! »Source : Nymphe sur la Bêta Fermé de Frigost - Episode 2